Programmé au Hellfest cette année, Black Bomb A jouera le vendredi 15 juin sur la Mainstage 02. On y découvrira en live certains morceaux du nouvel album, "Enemies of The State" dont voici la chronique.
Oui, le nouveau Black Bomb A vient de sortir ! Depuis le 30 janvier, vous pouvez vous délecter de la nouvelle tuerie de ces parisiens, signée chez Athome.
Avec Poun au chant aigu, Shaun au chant grave, Snake à la guitare, Jacou à la basse et Hervé à la batterie, ces as de la rythmique ont composé un album qui fait trembler nos muscles et saliver nos oreilles. Après un EP, « Straight In The Vein » et quatre albums, Black Bomb A revient avec ”Enemies of The State”, un onze titre qui apporte dans chaque titre une différence dans le ton et la dynamique du groupe. Le précédent album, « From Chaos », avait été critiqué pour son absence de prise d’initiative. Plus lisse, mais toujours aussi enragé, l’album contenait beaucoup trop de titres similaires. Un bon album, mais qui manquait de différenciation dans ses 12 morceaux pour pouvoir être excellent. On peut dire qu’avec « Enemies of The Nation » on en découvre de belles rythmiques et nouveautés.
Avec le premier morceau, Come Down, on ne perd pas de temps, les notes déboulent ventre à terre et à très vive allure avant de nous saupoudrer le tout d’un solo de heavy metal enlevé et saturé à merveille. Un côté plus classique, une patte metallique plus hard rock vient visiblement de se faire une place sous le soleil rouge sang des Black Bomb A. Et le résultat est vraiment jouissif. L’introduction de We don’t care pose la rythmique et rappelle le talent technique de Snake à la guitare avant de revenir sur des gros titres avec des paroles cycliques, « We don’t care what you say what you say ! No ! We don’t care! » alternées par un débit de paroles fleuves et rapides. Toujours aussi impressionnant. Punk hardcore dans sa structure, ce morceau rappelle les sources du groupe avec des chœurs, des hurlements prolongés et des crescendo dont on ne vante plus les mérites.
Fear, No Way, Destruction, tous ont des introductions qui nous rallient immédiatement à l’état de fureur du groupe. Puis, avec Enemies of The State, Telling Me Lies, Pedal To The Metal, nous revenons davantage à des références aux autres albums avec moins d’influences d’entre deux. Violente et bavarde, la voix des Black Bomb A déverse son énergie sans défaillir, faisant moins usage de solos ou de changements de rythmiques. Nul ni rien ne peut changer la rage inhérente au groupe. Même si l’on sent que la technique des musiciens leur permettrait de tenter des accords prétentieux et purement techniques (comme Dragon Force par exemple), on sent que les Black Bomb A sont des enfants du metal hardcore, et c’est parfait comme ça.
L’avant-dernier morceau apaise le sang bouillonnant que le groupe a monté en sauce pendant tout l’album pour proposer Hell on Earth, un morceau de metal doom, du moins… c’est ce que l’on croyait pendant 1minute 20. Le sourire s’élargit alors tandis qu’une montée sonore progresse tandis que les secondes s’accumulent. Jusqu’à l’apothéose ! La rage est de retour ! Le dernier morceau, Outro, finit de nous éblouir avec une patte de neo metal plutôt inédite au groupe, atmosphérique et néanmoins cadencée, comme toujours avec Black Bomb A. Une agréable façon de terminer l’album avant de retourner au plaisir d’une nouvelle écoute.
Charlotte Noailles
Rédactrice pour Collective Anthem/W-Fenec/Adn Sound
Rédactrice pour JDR Magazine