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KAP BAMBINO - "Blacklist"


1. Blacklist, 2. 11:38, 3. Dead Lazers, 4. Lezard, 5. Red Sign 6. Rezozero 7. Batcaves 8. Blue Screen 9. Human Pills 10. Plague 11. Blond Roses 12. Acid Eyes

Deezer
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« Aujourd’hui, je suis mort. Ou peut-être était-ce hier, je ne sais pas. »
Voici le type de déclaration que fera toute personne au réveil d’un concert de Kap Bambino. Ou peut-être juste après avoir perdu une bonne partie de son système cognitif sur leur dernier skeud, le tewwible Blacklist. Eh bien, je vous le dis : pour toutes les heures que j’ai passé à triper comme un demeuré au son de cet album, pour l’extase de l’avoir vécu en live, le moindre des remerciements était de lui consacrer l’éloge qu’il mérite.


Le nom de Kap Bambino vous est plus étranger qu’un prix Nobel de littérature dans les années 50 ? L’évocation de cette voix jeunette qu’est la pile Caroline Martial (a.k.a. Khima France) et les rythmes originaux de l’électronique Orion Bouvier ne vous activent pas les prémices d’une chair de poule libidineuse ?
Hey, au nom de la rédaction de Co’Anthem, je vous souhaite la bienvenue dans ce 21ème siècle !! L’electro y gagne en terrain et au moins dans ce domaine, l’hexagone arrive encore à proposer des noms qui font rêver dans le monde entier. Pourtant, comme souvent ici, le public boudera un artiste un tant soit peu original, aussi prometteur qu’il puisse être, pour de la pop ou de la variété. Ainsi, on regrettera que le groupe soit largement connu de l’internationale electro et si peu à domicile. Cela fait bien huit ans que le duo de Bordeaux s’est lancé dans l’aventure mais ici, on les découvre tout juste grâce à Blacklist, sorti en Mai dernier. Si vous voulez vous mettre à Kap, c’est d’ailleurs un très bon album pour se faire à ce son aussi immersif qu’architecturé.


Pour vous situer le son de Kap Bambino, il faudrait que vous puissiez prendre le meilleur de la vague Moog (vous savez bien, Duchess Says et leur compagnie…), y ajouter des sonorités midi de console 8 bits (Crystal Castles sont récemment devenus célèbres en reprenant la même recette), puis multiplier le tout d’une ambiance trash-punk, et enfin le passer au mixeur avant de vous l’injecter dans l’oreille interne. Ca vous donnerait une petite idée de l’OVNI que nous avons là.


D’ailleurs, le vrai défi pour Kap, ç’aura été de faire péter un son qui, sous des abords de trashouille monumentale à vous faire inviter une trentaine d’étrangers dans votre studio pour y retourner le mobilier Louis XV en y gueulant les quelques paroles encore compréhensibles en pleine montée acide, bah aussi étonnant que ça soit, ce son est avant tout une construction hyper-carrée. Reposez ce fauteuil du XVIIIème, asseyez-vous dedans (c’est prévu pour, vous allez voir) et prêtez un peu attention à la structure des nappes. Au bout de quelques minutes, si vous vous efforcez de ne pas vous laissez reprendre par Blacklist, vous constaterez que oui, ce même son qui vous bifle le cerveau, qui vous punche les zones érogènes, sous des couverts ultra-bourrins, il est agencé comme une Main de dieu. D’ailleurs, si vous faites l’acquisition de cette merveille, cela vous mènera immanquablement à la lâcher dans vos soirées-camisole, aussi je vous conseille, si vous avez un doute sur l’efficacité de votre matos hifi, de le renouveler du caisson de basse aux égaliseurs : la musique de Kap étant sans conteste de celles qu’on s’envoie en rafale de décibels. Après, vous ferez comme bon vous semble mes aimés, mais si l’un de vos convives exige au bout de trois morceaux qu’on augmente encore le volume et que vous êtes déjà à fond, vous subirez cette déconvenue honteuse sans que je puisse vous sortir de la panade.


Bien, après ces propos d’introduction, passons à ce qui nous intéresse : le corps de (Martial) l’album. Blacklist est composé de douze plages qui s’enchaînent presque aussi bien qu’un Cross (j’ai dit « presque aussi bien », car il est flagrant que Justice, des transitions jusqu’au tracklisting, avait fourni un travail monstrueux). Pour Blacklist, on commence par un incipit éponyme au nappage très 8 bits, plié efficacement en deux minutes et fournissant un prélude aussi sympathique que rythmé au reste de l’album. Un tapis rouge sur les marches d’un palais, les prémices du charme où Khima n’apparait que sur dix secondes, n’attendant que ses invités pour vraiment prendre vie. Puis 11:38 se lance, sur une structure en caisse claire proche de Blacklist, il nous fait pénétrer sans ménagement dans l’univers cogneur de Kap. A partir d’ici, il est déjà trop tard pour faire machine arrière, plus de répit : les bordelais prennent hargneusement votre oreille en dessous de la ceinture et ne la lâcheront plus du reste du disque. Le genre de killer-hit dont on ressort sans trop savoir ce qui s’est réellement passé mais avec une envie : y retourner déjà. Comme presque toutes les premières fois, c’est trop rapide pour que vous puissiez comprendre ce qui s’est vraiment passé. J’y suis retourné pour pouvoir vous le décrire, le phénomène. Comme nous l’avons dit : ça commence avec une rythmique simple et boxeuse à la Blacklist, puis en un pont magnifique s’y surimpressionne une nouvelle toile stylée Moog pour qu’enfin Martial commence son ‘pestak’ de sa presqu’enfantine voix. A partir d’ici, vous serez l’esclave de ses modulations et des variations originales d’Orion. L’essentiel de la musique de Kap Bambino, c’est de flirter avec la saturation sans jamais être désagréable à l’oreille, sans jamais l’atteindre. Les premières écoutes peuvent se révéler un peu douloureuses, tellement on en approche. Une telle richesse comme ça d’un coup, c’est sûr, ‘faudra peut-être quelques écoutes supplémentaires pour que les moins habitués s’y accommodent. Nous ne somme pas sur un album d’Archive là. Poursuivons notre épopée. Dead Lazers apparait en troisième position, au même niveau ultra-rythmé que le précédent morceau. Toujours avec les sonorités inédites de Kap. Ici apparaissent la première énorme montée de l’album ainsi que les premiers travaux sur les poussées de Khima. Enchaînement parfait sur Lezard et son « flesh after flesh » que vous vous retrouverez à brailler sans faire attention (de toute évidence, vous n’écouterez pas Kap pour les paroles). Je passe sur Red Sign et sa montée finale, ainsi que sur le presque calme Rezozero (respirez, ça repart sous peu). Arrive Batcaves, que j’affectionne particulièrement, le petit cri de bête surexcitée de notre punk blonde en début de morceau, sa nappe délirante et ses quelques légers ralentissements. Blue Screen est certainement de ce type de sonorité qui fit écrire à mes confrères que Blacklist sonnait plus « nostalgique » que leur premier album (Zero Life, Night Vision, sorti incognito en 2003, pourtant aussi jouissif que celui qui nous occupe aujourd’hui). Pour ma part, le jour n’est pas arrivé où les sonorités de Kap me feront ressentir la moindre mélancolie. Non faites-moi confiance, Blacklist reste définitivement borderline aux « musiques à camés ». Ce n’est pas Human Pills qui me contredira, tant leur numéro dix est chargé, et en toute honnêteté, c’est ça qu’on aime chez nos vedettes bordelaises. Les dernières plages se chevauchant dans la continuité (Plague en deça).


Bref, une telle évidence dans le talent que d’un à coup, on retrouve les prestigieux de Birdy Nam Nam rescratchant du Dead Lazers (vous trouvez ce remix sur Deezer, ça demeure dix pieds en dessous de l’originale, mais dix pieds en dessous c’est encore assez jouissif pour un ou deux orgasmes volés). Alors pitié, ne laissez pas Kap Bambino inconnus en France, et laissez moi rêver d’un monde où je n’entendrais plus jamais un Anglais (très cool au demeurant) me faire découvrir l’une de nos meilleures formations. Et si vous voulez vraiment me faire rêver, laissez-vous aller aux sons que notre couple a produit avant 2009 aussi, partez traquer la magique Naz4, tapez dans le très drôle Daddy, rencontrez Pussy Killer, le révolté-survolté Hunger Texas ou enfin l’un des meilleurs sons de toute l’electro : New Breath. Pour info, c’est ce morceau que Camus mettait toujours dans l’autoradio de ses potes de soirée, vous voyez bien : Blacklist, vous y viendrez, fatalement.

G.A.S DRUMMERS - "Decalogy"



1)25th Hour, 2)Teenage Wasteland, 3)Generation Mama, 4)Helpless, 5)American Bliss, 6)Back Among The Dead, 7)Paper Tigers, 8)Black Wind, 9)South, 10)Where To Go, 11)Liberation, 12)One Word, 13)Family Day.

Et de cinq ! Demain sort « Decalogy », le nouvel album des G.A.S Drummers distribué par le label Kicking Records, un treize titres bouillonnant d’influences musicales et de vitalité scénique. A noter que l’album a été intégralement enregistré en Live pour transmettre au mieux le mordant de leurs compositions. Mieux qu’un jus d’orange multivitaminé, les G.A.S Drummers vous rappelleront le rock des 60’s, 90’s, le folk, en passant par la power pop et le punk, le tout soutenu par des textes inspirés des préoccupations de la X Generation alors inquiète quant à l’avenir (difficultés à trouver un emploi stable et bien rémunéré).

Les G.A.S Drummers pour leur part agitent toujours leurs instruments, parcourent le monde (plus de 500 concerts et 8 tournée européennes) et scandent clairement : « I won’t beat my head against the wall, I won’t say the words : I’m getting old » (Teenage Wasteland), « I am no citizen, I am a foreigner » (Generation Mama). Les préoccupations sociales et écologiques sont la sève qui nourrit et anime le groupe. Les paroles sont de qualité égale aux compositions, car en chant clair, accessibles, car compréhensibles et reflétant parfaitement le malaise ambiant ressenti par la jeunesse désoeuvrée. Dans American Bliss (Le Bonheur Américain), la vision des USA reste inquiétante, « A tooth for a tooth and an eye for an eye » (Œil pour œil, dent pour dent), « Our cities are parkways of bodies and sirens … Without a hope I’m here ». Le groupe dénonce la Loi du Talion et le cercle vicieux de la vengeance, mais pourquoi avoir réduit ce message au continent Américain ? Mystère.

Sur les morceaux Where to go, Back Among the dead, le folk prend le dessus sur les ascendants punk du groupe, les paroles prennent une saveur douce et mélancolique. « This is my last chance. But baby I don’t. I don’t know where to go ». Avec ces morceaux intercalés des titres Black Wind et South, apologies de la nature, on peut se demander si le groupe ne finira pas au fond d’une forêt, loin de la civilisation bruyante et polluante : « In the woods … It breaks the silence, it brings the hope », « Theses mountains and the South appears like that : Honest, quiet and simple… I drank the water from the rivers… This land is for everyone who ever ».

Sur ce, je vous laisse avec le punchy One Word dans les oreilles (avec de l’harmonica s’il-vous-plaît). Enjoy yourself.

Charlotte Noailles.

THE BRAVERY - "Stir The Blood"



1. Adored, 2. Song for Jacob, 3. Slow Poison, 4. Hatefuck, 5. I Am Your Skin, 6. She's So Bendable, 7. The Spectator, 8. I Have Seen The Future, 9. Red Hands And White Knuckles, 10. Jack-O'-Lantern Man, 11. Sugar Pill


Le retour du Jedi. Enfin, un assez mauvais Jedi ces derniers temps, je vous l'accorde. Sans compter que ca n'existe pas les Jedis! (Donc déjà à la base, j'étais mal parti.) Je n'ai pas publié depuis un long moment, je n'en suis que trop conscient. Ces 3 derniers mois ont été très, même trop chargés. Riches en préparatifs, en changements, en projets.

Je reprends aujourd’hui du service, poussé à l'écriture par la surprise qu'a été pour moi le nouvel album de The Bravery: Stir the Blood. Sorti il y a deux mois, le 19 novembre 2009 pour être exact, cet album est un tournant majeur dans la discographie du groupe.

Sam Endicott, chanteur et leader du groupe, avait déclaré à Billboard avant sa sortie que l'album Stir the Blood serait plus similaire à leur premier effort (l'éponyme de 2005) qu'à leur second (le diptyque The Sun and the Moon, de 2007). Il avait raison (encore heureux), et pour les raisons qu'il avait évoqué (encore heureux bis, oui), à savoir que l'emploi d'effets électroniques serait étendu, et que le petit nouveau serait un album sur lequel on pourrait danser. Soit, promesses tenues.

Mais je ne sais pas vous, mais moi en ayant lu cela, je me suis dit que la musique serait lumineuse, voire éclatante comme sur The Sun and the Moon par exemple. Mais en réalité, au lieu de la légère mélancolie qui contrastait leur musique par le passé, ici l'ambiance oscille entre sombre et franchement glauque. Après les mélodies scintillantes des deux précédents albums, Stir the Blood se ferait presque serpent, se mouvant sous un soleil noir.

L'univers de cet album est dérangeant, parce que difficile à appréhender. Oui, les rythmes sont entrainants,  et oui, ils utilisent des samples accrocheurs. Mais rares, très rares sont les sons non modifiés de manière à les faire sonner très légèrement faux. C'est ce qui crée en partie l'atmosphère étrange de cet album. Légèrement Glam, indubitablement Dark Wave, le rock des Bravery se comporte comme du mercure. Il parait tantôt lourd et liquide, comme sur ce "Sugar Pill", et tantôt il nous rappelle qu'il demeure un métal, massif et implacable, comme sur le tranchant "Jack-O'-Lantern Man".

Imprégnant tout l'album, des vapeurs toxiques semblent rendre le mélange à la fois brulant et plus respirable. Les guitares sont légèrement moins présentes qu'avant, laissant une place plus importante aux effets électroniques. Cependant vous serez heureux de découvrir quelques solos parsemés dans cet opus. Il s'agit clairement d'une approche différente. Idem pour la batterie. Même si les rythmes gardent cette vivacité classe que l'on peut aussi retrouver chez les Strokes, ils se font plus lents que d'habitude, parfois quasiment tribaux.

Pour ce qui est du chant, on retrouve la voix un peu nasillarde, un peu enrouée, voire grippée de d'Endicott. Le timbre si particulier de cette voix, sans aucun doute une des caractéristiques essentielles de la musique des Bravery, trouve dans cet album un environnement d’obsidienne aux éclats de couleurs disco qui lui convient parfaitement. Au sein de cette musique kaléidoscopique, elle fait office de barycentre. Mais à la grande différence des albums précédents, elle aborde des thèmes plus noirs, et de manière plus crue. Exit la joie et la nostalgie souriante. Bienvenue la mort, le sexe, la drogue. Quand apparaissent l'amour ou l'espoir, c'est toujours à petite dose, et souvent pour jouer les responsables du désespoir lyrique, comme pour soutenir une thèse principale: le monde est moche.

Le monde selon Endicott est moche,-par accident ou inadvertance ajouterait-on-, mais il est surtout violent. En témoignent les paroles choquantes (et surtout le clip) de "Hatefuck". Ce n'est décidément pas un hasard si "Sugar pill" a le privilège de conclure cet album, portant la drogue dure en remède aux problèmes personnels de notre Sam, après les tentatives échouées de relativiser (le dépressif et défaitiste "The Spectator"), ou de s'accrocher ("Red Hands and White Knuckles"). Mais même ce remède se sait inefficace, la fin de la chanson nous rappelant que la drogue n'a pour effet que d'empêcher notre cerveau de penser. Cette idée, couplée au fait que la pilule sucrée soit prise à la fin de l'opus, tendrait presque à signifier une mort par overdose. Une fin sans doute logique, après trois quarts d'heure de douleur musicale.

Sombre, violent, un brun sale, et même contemplatif, Stir The Blood conserve néanmoins de bout en bout une énergie qui en fait un album qui peut s'écouter pour faire la fête. Croyez-le ou non.  

NEWS: Sortie du nouveau Massive Attack


Attention, grosse sortie ! « Heligoland », le nouvel album de Massive Attack est disponible en CD et digital dès aujourd’hui. Autre bonne nouvelle, les dix titres de cette galette sont disponibles en libre écoute sur le site officiel du groupe. Parmi les personnes qui ont participé à l’aventure on trouve Damon Albarn (le leader de Blur et de Gorillaz), David Sitek et Guy Garvey.

Régalez-vous!

Charlotte Noailles.

NEWS: Hypno5e, Tournée et Nouvel album


"Hypno5e réinvente le metal en le mêlant à la musique psychédélique et à l'art contemporain. Un show unique où images et sons s'entremêlent, entraînant le spectateur aux frontières du désespoir et de la folie".

Hypno5e nourrit ses morceaux de nombreuses références littéraires et cinématographiques.

Après "Des deux l'une est l'autre" en 2007, le quatuor est actuellement en studio pour enregistrer son deuxième album. Le groupe part ensuite pour sa tournée Etats-Unis/Canada du 17 Février au 17 Mars, puis enchaîne avec une tournée européenne du 04 au 30 Avril avant de revenir peaufiner l'album.

Sortie prévue pour le dernier trimestre 2010.

Charlotte Noailles.



RAPHAEL IMBERT-Bach Coltrane




1) Die Kunst der Fuge (the Art of the Fugue), for keyboard (or other instruments), Bwv 1080: 1st Contrepoint et improvisation
2) Crescent, for jazz ensemble
3) Concerto for harpsichord, strings & continuo No. 5 in F minor, Bwv 1056: Largo
4) Improvisation on Bach's Keyboard Concerto Bwv 1056, for jazz ensemble
5) Introduction to "he nevuh said a mumbalin' word"
6) And he Never Said a Mumberlin' Word
7) Improvisation on Bach's Fantasie Bwv 542, for jazz ensemble
8) Mass in B minor, for soloists, chorus, & orchestra, Bwv 232 (bc E1): Crucifixus
9) Die Kunst der Fuge (the Art of the Fugue), for keyboard (or other instruments), Bwv 1080: 9e Contrepoint - Quatuor Manfred
10) Song of praise, for jazz ensemble: partie 1
11) Jesu, meine freude, motet for 5-part chorus, bwv 227 (bc c5): partie 2
12) Cantata No. 170, "vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust," Bwv 170 (bc A106): 1st Air
13) Improvisation sur b.a.c.h. (imbert) / the father, the song and the holy ghost (coltrane)
14) Mit Fried und Freud ich fahr dahin, for choir
15) Reverend King, for jazz ensemble
16) Chorale for jazz ensemble in E major
17) Work(s): o welt, ich muss dich lassen, bwv 45

Singulier ce travail de Raphaël Imbert qui ressuscite deux monstres sacrés de la musique : Johann Sebastian Bach et John Coltrane. Singulier pas dans la forme car l’essai, de conjuguer le free jazz avec ses racines inavouées irriguées par les musiques classiques, n’est pas nouveau. L’originalité de cette réflexion s’opère plutôt dans l’association d’un quintet jazz avec un quatuor à cordes et dans un mariage de tous les instants entre ces deux entités : saxophone ténor et violons s’enchevêtrent avec poésie et façonnent un syncrétisme réussi et audacieux entre la rigueur imprimée par Bach et l’espace immense déployé par le travail d’improvisation acharné Coltranien.
A noter que la démarche se poursuit jusque dans l’enregistrement : immortalisé dans une chapelle… en une poignée de prises…
Si vous ne deviez jeter une oreille que sur un seul morceau de cette œuvre érudite, ne passez pas à côté de « And he Never Said a Mumberlin' Word » : Negro Spiritual revisité par la sensibilité harmonique des cordes et émaillé d’un solo de sax parmi les plus délicats et pénétrants de l’année ; quant à la performance vocale du ténor-batteur-percussionniste Jean Luc DiFraya, dire qu’elle confine au sublime relèverait de la litote pure.

Demisroussos81 (Flo)

NEWS: Concerts de Toundra


Ne fuyez pas! Ce post ne concerne en rien la bande-annonce de Titanic, c'est la pochette de la réédition d'un album de Toundra,
un groupe instrumental espagnol dont je harcèle quotidiennement le myspace.
Alors petit conseil aux veinards qui ont des vacances et qui partent direction l'Espagne, le groupe fait deux concerts à Barcelone les 19 et 20 Février.
Et pour le coup on s'en carre l'oignon de ne pas parler un mot d'espagnol.

Charlotte Noailles.