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RAPHAEL IMBERT-Bach Coltrane




1) Die Kunst der Fuge (the Art of the Fugue), for keyboard (or other instruments), Bwv 1080: 1st Contrepoint et improvisation
2) Crescent, for jazz ensemble
3) Concerto for harpsichord, strings & continuo No. 5 in F minor, Bwv 1056: Largo
4) Improvisation on Bach's Keyboard Concerto Bwv 1056, for jazz ensemble
5) Introduction to "he nevuh said a mumbalin' word"
6) And he Never Said a Mumberlin' Word
7) Improvisation on Bach's Fantasie Bwv 542, for jazz ensemble
8) Mass in B minor, for soloists, chorus, & orchestra, Bwv 232 (bc E1): Crucifixus
9) Die Kunst der Fuge (the Art of the Fugue), for keyboard (or other instruments), Bwv 1080: 9e Contrepoint - Quatuor Manfred
10) Song of praise, for jazz ensemble: partie 1
11) Jesu, meine freude, motet for 5-part chorus, bwv 227 (bc c5): partie 2
12) Cantata No. 170, "vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust," Bwv 170 (bc A106): 1st Air
13) Improvisation sur b.a.c.h. (imbert) / the father, the song and the holy ghost (coltrane)
14) Mit Fried und Freud ich fahr dahin, for choir
15) Reverend King, for jazz ensemble
16) Chorale for jazz ensemble in E major
17) Work(s): o welt, ich muss dich lassen, bwv 45

Singulier ce travail de Raphaël Imbert qui ressuscite deux monstres sacrés de la musique : Johann Sebastian Bach et John Coltrane. Singulier pas dans la forme car l’essai, de conjuguer le free jazz avec ses racines inavouées irriguées par les musiques classiques, n’est pas nouveau. L’originalité de cette réflexion s’opère plutôt dans l’association d’un quintet jazz avec un quatuor à cordes et dans un mariage de tous les instants entre ces deux entités : saxophone ténor et violons s’enchevêtrent avec poésie et façonnent un syncrétisme réussi et audacieux entre la rigueur imprimée par Bach et l’espace immense déployé par le travail d’improvisation acharné Coltranien.
A noter que la démarche se poursuit jusque dans l’enregistrement : immortalisé dans une chapelle… en une poignée de prises…
Si vous ne deviez jeter une oreille que sur un seul morceau de cette œuvre érudite, ne passez pas à côté de « And he Never Said a Mumberlin' Word » : Negro Spiritual revisité par la sensibilité harmonique des cordes et émaillé d’un solo de sax parmi les plus délicats et pénétrants de l’année ; quant à la performance vocale du ténor-batteur-percussionniste Jean Luc DiFraya, dire qu’elle confine au sublime relèverait de la litote pure.

Demisroussos81 (Flo)