1)-2) Baldamore 3)-4) : Train Bleu des Savanes 5) Hijaz 6)-7) Nnew 8) Tourneblues 9) Dragon de Lune 10) Likembé-Vole 11) Eréboni Solo 12) Parasol Blanc 1 13) Parasol Blanc 2 14) Bal des Oiseaux
Un tourbillon d’émotions, une avalanche de sens. Fermez les yeux, lancez le live d’Hadouk Trio et ouvrez-les -intérieurement.
Vous êtes là, au milieu d’une foule clairsemée mais dont la vigueur à scander votre nom n’a d’égale que la désolation d’un paysage ravagé par les sécheresses chroniques. Et puis le meneur de votre troupe commence à lancer quelques pas qui amorcent votre danse. Complainte silencieuse qui se change en liturgie frénétique impulsée par les congas, la kora et la vibrance de l’ocarina (« Baldamore »). Et sous l’entrée des claviers, la pluie s’annonce… fine… épaisse… torrentielle.
Les terres ingrates, immaculées d’infertilité, vous remercient ; les villageois, étrillés par la rigueur du climat subsaharien se joignent à vos mouvements.
La pluie est si exaltée que vous vous réfugiez au sein d’une forêt luxuriante. Vierge de tous maux humains, vous ne vous lassez pas de contempler la pureté florale de ce lieu verdoyant et apaisé (« Train Bleu des Savanes »)… Le bruit a cessé… c’est le début de votre voyage…
Un caravanier vous vante les trésors engloutis du désert (« Nnew »). Le guide dans votre traversée des monts de Gobie vous conte avec un lyrisme débordant -aidé par les fioles de vodka arborant son attelage- ses plus ardents ébats (« Tourneblues »).
Un lancinant chant d’accouplement vient troubler votre repos sur les rives des terres australes. Vous refermez les yeux et percevez les analogies de ces doléances avec le son du doudouk (« Eréboni Solo »).
A votre lever, vous demeurez sans voix à la vue du premier vol des cacatoès de Leadbeater (« Parasol Blanc »).
Puis plus de son, vous rouvrez vos yeux et les posez sur la pochette : d’Hadouk Trio ou la quintessence des musiques du monde à la française (« Dragon de Lune »). Son chaloupé et jazzy imprimé par 3 divins instrumentistes : Didier Malherbe : doudouk, flûtes, khen, toupies, ocarina ; Steve Shehan : djembé, congas, toms, derbouka, shakers, calebasse, waterphone, daf, hang, handsonic, cymbals, cloches, archets ; Loy Ehrlich : gumbass, hajouj, kora, claviers.
Accompagnés d’invités miraculeux (Malouma Mint Meidah : Chant, Ardine Bachar Khalifé : Riq, Bongos, Nicolas Genest : Trompette).
Une entité féérique dont l’assemblage de poésies traditionnelles et de touches impressionnistes modernes prend toute sa dimension en live.
Compromis exquis entre finesse, groove et apesanteur, cet album est leur meilleur depuis des lustres…
Eveillez vos sens…
« Car Hadouk est un monde par lui-même, fait de racines aériennes et de terres rêvées, un continent imprévu qui pointe entre l’Afrique et l’Orient, un rivage improbable qui s’avance entre jazz et world, une véritable rose des vents qui se dessine sur le portulan des musiques du monde. Bref, Hadouk c’est une cosmologie en soi, avec ses constellations et ses horizons libres, ses lignes de grande transhumance et ses astres de première magnitude ».
(leur site)
Demisroussos81 (FLO)
1 comments:
Du bon jazz!
Et surtout une idée cadeau pour mon père. Merci
Quand faire les cadeaux de Noël est une galère... Coanthem est là!
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