- Vanité
- Adrénaline
- Galaxie autarcique
- Sept
- 4 A.M. Roppongi
- Block Out
- Phantom
- Un parfum nommé 16 ans
- Zephyr
- Je regrette
- L’Instinct & l’Envie
- Le Nouveau Monde
- Qu’est-ce qu’il nous restera
A en juger par leur dernier opus, «Rock» n’était donc pour ainsi dire qu’une erreur de parcours. En effet, «Alphabet Prison», sorti à l’automne 2006 remet les choses dans l’ordre. Démarrant en force avec "Vanité", le ton est donné : la musique nous entraîne dans un univers fort plaisant et les paroles percutent : « Je ne suis pas quelqu’un de sage, j’entrerai jamais dans votre cage « . Ils envoient donc valser le conformisme et les préjugés, veulent se libérer d’une étiquette parfois trop étouffante de rebelles en plastique et plaident pour une musique ouverte et multi générationnelle. "Adrénaline", le premier single, nous plonge dans l’univers des adolescents qui ne maîtrisent plus leur destin au profit de personnages plus influents les menant à leur perte : peinture de la société américaine moderne. Côté musique, toujours aussi percutant, toujours aussi intéressant, ce titre est particulièrement propice pour nous ballader dans une obsession mentale tant il pénètre en nous. "Galaxie Autarcique" est dans la lignée des deux précédentes, peut-être moins efficace musicalement par sa ressemblance avec ce qui a été fait jusqu’alors, mais elle n’en est pas moins agréable. Les titres s’enchaînent : "Sept" perpétue le message passé dans "Adrénaline" mais avec des riffs beaucoup plus intéressants. "4 A.M. Roppongi" nous emmène au Japon pour une simple ballade nocturne, titre écoutable mais sans doute moins que le reste. Quant au duo "Block Out" / "Zephyr", il nous replonge dans le fabuleux Pleymo de «Medecine Cake». "Je Regrette" nous offre une pause non négligeable bien que torturée, la présence ici de violons sur les couplets donne une ambiance sombre et la voix un peu niaise peut traduire ici une forme de souffrance. "Phantom" a un bon texte mais ne me convainc pas, c’est du Pleymo réchauffé. Quant à "Un Parfum Nommé 16 ans", je ne sais quoi en dire, il me paraît tellement indigeste que je préfère laisser libre opinion sans risquer d’influencer qui que ce soit. Viennent alors "L’Instinct et l’Envie" et "Le Nouveau Monde", titres accrocheurs comme pour finir ce disque en beauté et nous rassurer sur le réel potentiel de Mark, Keuf, Ben, Davy, Fred et Riko. La dernière song "Qu’est-ce qu’il nous restera ?" a une bonne musicalité et bien qu’elle puisse ennuyer les plus friands de son à déboucher les oreilles, il faut retenir d’elle qu’elle est à priori la toute dernière chanson de Pleymo et sert ainsi de bilan mélancolique sur toute leur aventure (« Avec les autres, on a construit un autel à la gloire de ceux qui se sentent différents… »). De ce fait, on leur pardonne leur petite vague à l’âme et leur inspiration fluette.
Tout ça pour en arriver à la conclusion que Pleymo a beau être définitivement loin de «Keçkispasse ?» et «Medecine Cake», ils s’en vont tout de même sur un album potentiellement intéressant et efficace où les défauts ne sont que superflus. Ils ont confirmé que même dix ans après leurs débuts, ils peuvent proposer des sons intacts et percutants en les entremêlant de pauses douceurs. Leur musique leur servant à évoluer et grandir, ils s’en vont donc avec une maturité acquise et indéniable.
Et on les en remercie...
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