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SIDILARSEN - "Eau"



Tracklist:

1- A qui je nuis me pardonne
2- La Fibre
3- Fluiditée
4- La Morale de la Fable
5- Elle me tends toujours la main
6- La Parole (Feat Fabulous Trobadors)
7- Surhomme
8- Le Fer
9- Prédiction
10-De Temps à Autre
11-Ethéreal


L’album « Eau » (2005) est le deuxième album des Sidilarsen après « Biotop » (2003), qui a imposé le groupe sur la scène de métal Française. Le groupe Toulousain formé en 1997 nous livre un album sans concessions mais aussi novateur.



Sur « Biotop » il y avait déjà un petit indice de ce que l’on risquait de découvrir à la sortie de l’album « eau »…en effet le dernier titre avait déjà des petits flots ragga. Avant d’aller fouiller dans les profondeurs de cette album nous allons nous concentrer sur ce qui apparaît en grand sur la pochette, le titre : « Eau ». Le groupe a choisit ce titre pour plusieurs raisons. La première est de souligner l’aspect musicalement fluide de cet album. L’eau est aussi la composante la plus évidente de la vie avec l’oxygène. Ce titre englobe à lui seul tout l’album.


L’écoute de la piste numéro une « A qui je nuis me pardonne » nous replonge directement dans l’ambiance métal-électro-indus typique du groupe. Un tel mélange de genres pouvait laisser sceptique sur le papier mais la qualité de métissage est tout simplement énorme, et ce sur l’ensemble de l’album. Les morceaux s’enchainent et on rentre peu à peu dans leur univers. Des leitmotivs technos-indus assez fluides viennent glisser sur un rythme rendu très soutenu par la basse et la batterie. Comme de l’eau de roche. Les paroles sont tantôts hurlées, tantôts plus posées, parfois mêmes « rappées ». Arrive la piste numéro quatre l’excellent « La morale de la Fable ». Chanson militante et engagée qui m’a particulièrement plu. S’en suit la piste numéro cinq où la nouveauté est l’apparition de voix féminines qui se marient assez bien au reste de la salade de sonorités. La piste numéro six « La parole » (Feat Fabulous Trobadors) démontre à quel point le groupe est ouvert musicalement. Ce morceau à été réalisé avec un autre groupe Toulousain, mais de folklore Occitan. L’Occitan est une langue romane parlée dans la moitié Sud de la France pour ceux qui ne le savaient pas déjà. Le morceau est tantôt chanté en Français, tantôt en Occitan. La chanson est très axée sur les paroles comme l’indique le titre. Il y a un gros travail entre les deux chanteurs sur des duels de tchatches. Passons à la suite…j’ai tout de suite fait un rapprochement entre les pistes numéros 8 et 10, respectivement « le Fer » et « De Temps à Autres », car elles se ressemblent sur beaucoup de points .En effet les chanteurs cherchent sur ces deux titres à transmettre le même sentiment de malaise par des paroles très crues, torturées. L’état d’esprit est pour moi exactement le même, et pourtant chacun de ces deux morceaux a sa part d’originalité. L’album m’a tellement plus que je m’attendais à une conclusion d’anthologie mais j’ai été très déçu par le lassant « Ethéreal ». Il s’agit en fait d’un morceau où toute sonorité rock ou métal à disparue pour faire place à un son uniquement indus, donc assez froid, avec un peu d’électro. Très (trop) facile d’écoute, pas assez travaillé à mon gout. Pour moi l’album s’arrête à la piste 10. Autre point négatif : les paroles pourtant très riches sont trop cachées par l’intensité sonore. Mais bon rien ne peux être parfait.



J’en retiens surtout que c’est un album tout simplement énorme, produit par un groupe original qui a inventé son propre style. On attend le prochain album pour voir…




Le clip de "A Qui Je Nuis Me Pardonne":