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BLACK LIGHT BURNS - "Cruel Melody"


1-Mesopotamia
2-Animal
3-Lie
4-Coward
5-Cruel Melody
6-Mark
7-I have a need
8- 4 walls
9-Stop a bullet
10-One of yours
11-New Hunger
12-I am where it takes me
13-Iodine sky






"Limp Bizkit est mort, vive Black Light Burns!". C'est ce qu'aurait fièrement proclamé Wes Borland, guitariste de Limp Bizkit, en quittant définitivement le groupe en 2004. Désormais, Black Light Burns peut sortir de l'ombre du groupe de rap/neo metal.

D'abord relégué au statut de side project et ignoré des critiques et du public en général, Black Light Burns se construit une réputation qui atteint son paroxysme en 2007 avec la sortie du premier album du groupe, "Cruel Melody". Sa sortie aux Etats-Unis fait l'effet d'une bombe sur les fans de Nine Inch Nails et A Perfect Circle, puisque les fans avertis savent que Black Light Burns est aussi composé de Danny Lohner, guitariste de Nine Inch Nails, et Josh Eustis batteur de A Perfect Circle. A eux s'ajoute Josh Eustis qui nourrit le groupe de touches electro, ce dernier étant également musicien au sein de Telefon Tek Aviv.

En réunissant ce beau monde, Wes Borland s'assure une composition de qualité. "Cruel Melody" ne déçoit pas, c'est un album hybride d'une qualité rare dont on apprécie les vertus. Les morceaux vous font littéralement décoller. Entre rage et mélodie céleste, la voix de Wes Borland décroche l'âme pour l'éléver dans des textes à la fois grinçants et accrocheurs. La terreur s'exprime dans le chant par la récurrence du thème de la chair, chair destinée à mourir ou souillée par les émotions humaines. Dans Stop a bullet, le chanteur arrache une plainte à la fois glaciale et suave dans laquelle il confesse le plaisir qu'il a à observer la souffrance des autres. La cadre est posé, le mal être se définit ici par une constante déception vis à vis des rapports humains. Le titre Lie commence calmement, laissant la plupart des instruments au second plan pour laisser au synthé et au chant le soin de poser l'atmosphère, jusqu'à ce que les riffs rageurs du refrain ne prennent la relève avec le chant qui réveille par sa violence. Quand au premier morceau de l'album, Mesopotamia, il obéit au même schéma, composé de ruptures dans lesquelles s'enchaînent des transitions mélodieuses qui finissent par exploser dans des riffs accrocheurs. Le son de Black Light Burns, puissant et incisif, marque durablement les tympans, ce qu'illustre parfaitement le morceau The Mark.

A l'écoute de l'album, la lassitude crève, l'envoutement est total, confirmant le pouvoir transcendant de Black Light Burns. Entre accords en arpège et riffs puissants, guitare acoustique et guitare/basse saturées, les influences rock/métal et electros se mêlent à une pop des plus singulières, une pop torturée aux métamorphoses constantes, et ce qui est appréciable c'est que le chant n'est jamais hurlé/saturé, ça change du bourrin de base. Quant au morceau 4 walls, il nous donne l'impression d'être enfermé dans une prison délectable ou un hôpital psychiatrique paradoxalement agréable. Les morceaux comportent tous leurs touches d'originalité qui font de "Cruel Melody" un album aux antipodes de la redondance. "Cruel Melody" est un caméléon, un album unique et véritablement novateur. Disponible en France depuis cette année, que dire de plus, faites-vous plaisir!

Charlotte Noailles.

AC/DC - "Let There Be Rock"




1."Go Down" 2."Dog Eat Dog" 3."Let There Be Rock" 4."Bad Boy Boogie" 5."Problem Child" 6."Overdose" 7."Hell Ain't a Bad Place to Be" 8."Wholle lotta rosie"

Produit par Vanda & Young, publié en mars 1977.

Line up : Angus young (guitare), Malcom young (guitare rythmique), Bon Scott (chant), Phill Rudd (batterie), Mark Evans (basse)

Le miracle d'AC/DC, en ce printemps 1977, tient en l'exceptionnelle productivité du groupe : trois albums réalisés en à peine plus d'un an.
Le groupe crache tout ce qu'il possède, et Let There Be Rock rassemble toute l'énergie qu'il pouvait donner .

Let There Be Rock est le premier véritable "classique" du groupe, comportant l'hymne live Let There Be Rock (et le premier solo "longue durée" d'Angus Young, en état de grâce), Dog Eat Dog ainsi que l'énorme Wholle Lotta Rosie et son riff saignant.

D'autres titres possèdent une force de persuasion unique, et seront également des perles des futurs concerts du groupe : Bad Boy Boogie ou Hell Ain't a Bad place to Be.

Même un titre lent comme le tristement prémonitoire Overdose s'insère parfaitement dans le track-listing de rêve de cet album, qui figure toujours dans les meilleures places des classements des albums ayant marqué l'histoire du rock.

OASIS - "Dig Out Your Soul"

2008 est l'année d'un grand retour. Il s'agit d'oasis. Partiellement oublié ou considéré comme «has-been», dans les médias français, oasis revient avec un nouvel album qui les relancent en haut de l'affiche avec des ventes spectaculaires. En effet 89 434 exemplaires se sont écoulés le jour de la sortie du cd le six octobre. Ils accèdent aux top des places les plus convoitées des artistes ayant réalisés le plus de ventes dès le premier jours de sortie d'album. Dig out your soul est le titre de ce septième album.

A première vue la pochette est différent de tous ce qu'on a pu voir de ce groupe. Dans un genre assez abstrait, avec tout un mélange d'éléments faisant références aux thèmes évoqués dans leurs chansons. L'on peut constater au milieu la prédominance de cette bombe entre les mains, l'eau, une sorte de cimetière, le thème de l'espace et de la religion. A l'interieur du livret tout est aussi d'une beauté étrange. Beaucoup de recherches créatives que l'on peut voir comme un changement de direction que veux prendre le groupe.

Les chansons sonnent bien plus groovy qu'auparavant.
Le plus marquant est la chanson i'm outta time qui est écrite et chantée par Liam Gallagher. Chanson étonnament calme. Sa voix paraît douce, reposé, ce qui fait taire toutes ces rumeurs sur le changement de voix de liam jugé trop nasale suite à sa prestation lors des brits award 2007.
Elle pourrait faire penser à une chanson de John Lennon, empreinte de nostalgie, de voluptée...
the shock of the lightning est sans doute la chanson phare de cet album. Les premières notes font vibrer l'âme de plaisir. Très rock'n'roll, on retrouve l'essence même d'Oasis, une sensation de retrouvailles avec le premier album definitely maybe. A noter ici la remarquable prestation solo de batterie de Zack Starkey qui ne fait malheureusement plus parti du groupe.
High horse lady est une chanson digne d'un film western. On se retrouve transporté dans une autre époque.
Falling down est une bonne surprise. En effet Noël chante parfaitement bien cette chanson très mélodique avec une sensation d'etre dans l'espace avec Noël lui même. Ce titre existe aussi en version remixé par les chemical brothers.
Bag it up est du très bon rock rebelle, pas mal routard dans le genre.
The turning est une nouveauté majeure. Une chorale puissante est là pour renforcer la chanson . Elle se retrouve mélodique et tout en force.
Waiting for the rapture est un peu décevant il faut bien l'avouer car trop répétitif, peu d'accord mais le tout reste cohérent et est donc écoutable.
To be where there's life est remarquable. Un mélange psychédélique avec de la zen attitude et du groove. C'est un véritable ovni musical bon pour nos oreilles.
The nature of reality est psychédélique à souhait, entrainant un charme sensuel...
ain't got nothing la deuxième pépite de l'album où l'on retrouve la voix rocailleuse de Liam qui nous rappelle l'album précédent « Don't believe the truth » en 2005 avec la chanson «the meaning of soul »
soldier on est une petite déception, titre trop mou à mon goût même si la mélodie est présente.


En conclusion, cet album est un petit bijou, sans doute l'un des plus attendus et réussi de l'année.
Je metterai une note de 18 sur 20 .
Il est de loin le meilleur qu'ils ont pu faire. En effet après les deux premiers cd, Oasis a perdu de sa fraicheur sans doute du fait de l'excès de drogues, alcool et de rivalités entre frères.
« Heathen chemistry » en 2002 fut un peu plus à la hauteur avec certaines bonnes chansons et « Don't believe the truth » en 2005 marquait leur retour dans la cour des grands. Aujourd'hui fini la drogue, les disputes, Oasis revient dans les starting blocks avec cette merveille et se murmure que les chansons du futur album d'Oasis seraient déjà écrites. Décidement Oasis ne perd pas de temps .. et tout ca pour notre plus grand plaisir.

Keep mad for it
Angy.