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NEWS: Agenda des concerts Toulousains


Périple toulousain. Quand les joies Live de toujours se confirment à nouveau, les retrouvailles sont fortes en émotions. Musiciens, soyez bénis.


A l'honneur, un groupe que les comploteurs festifs de l'Ecofestival d'Albi (aussi connu comme le Complot sur le Campus) avaient eu la chance de découvrir en avril dernier.

Cette semaine Krank! a animé avec brio deux petites scènes toulousaines. Annonce du programme qu'il nous avait concocté:
KRANK! et LE MINUS partent en LIVE sur Toulouse mercredi et jeudi et reçoivent en exclu le groupe parisien BAD-IN. Mercredi 23 septembre: 21H au café Populaire, rue de la Colombette à Toulouse, entrée libre, et jeudi 24 septembre: 21H au Camino, rue Saint Michel à Toulouse, 5 euros.
Venez nombreux nous soutenir, boire un coup et enjoy some good sound!

Pourquoi faire l'annonce de concerts déjà consommés? Pour mieux vous donner l'envie de guetter ceux qui approchent. Ces deux concerts étaient d'enfer donc (merdeuh!) n'en ratez pas plus! Toulouse regorge de bons concerts à petits prix. Listing:

Mercredi 30 septembre: Zubrowska et Plebeian Grandstand au St des Seins (20h30 - 3 euros)

Jeudi 1er octobre: Bleubird + K.S.M feat Grain2cat au Cri de la Mouette ( 21h30 - 5 euros).

Samedi 10 octobre: Ultra Vomit + Manimal + Benighted + Nephalokia + Drawers au Furia Antistatic (Ramonville - Salle du Bikini, 19h30 - 12 euros en prévente/14 sur place).

Jeudi 29 octobre: Festival La France dort 2... avec Les Ramoneurs de Menhirs + Brassens's not Dead + Les Punaises + Arrach + Heyoka (Ramonville - Salle du Bikini - 19h30 - 12 euros).


Enjoy! Les prochaines news concerneront les concerts sur La Rochelle. Rock on!

Charlotte Noailles.

METALLICA - "Death Magnetic"


1. That Was Just Your Life, 2. The End OF The Line, 3. Broken Beat & Scarred, 4. The Day That Never Comes, 5. All Nightmare Long, 6. Cyanide, 7. The Unforgiven III, 8. The Judas Kiss, 9. Suicide & Redemption, 10. My Apocalypse

>>> Site Officiel <<<

Voilà un an déjà que Metallica nous a offert l'album tant attendu, après un album et une période chaotique, le recrutement d'un nouveau bassiste, et même un reportage pour nous montrer tout ça.

L'album s'ouvre sur les battements de coeur de "That Was Just Your Life". On est directement plongé dans une ambiance flippante, presque tendue. Les petits arpèges en son clair viennent ajouter à l'effet, avant de nous envoyer du gros son en disto dans la tronche. Le tout reste bancal quelques mesures, avant d'avoir droit à un bon vrai riff trash, comme on en avait pas eu depuis belle lurette avec eux. Le ton est donné ! Et ça continue en beauté, notamment avec "Broken, Beat & Scarred" autre hymne du retour au trash. En ce qui me concerne, "The End Of The Line" passe presque inaperçue entre les deux mastodontes du début.

On poursuit avec "The Day That Never Comes", offert avant l'heure en single, on a même eu droit a un clip grosse production (A noter le clip antimilitariste, qui rappelle la chanson "One", dont les coups de caisse claire imitent une mitraillette). La première impression, en entendant les jolis arpèges en son clair, survolés par des accords d'octave en légère disto, le chant posé, un refrain tendance rock, on se dit qu'on est repartis en 1990, au Black Album. La peur s'empare alors de notre pauvre petit esprit qui avait cru que Metallica était revenu au trash, malgré les quelques rares riffs rapides par-ci par-là et le petit solo en duo, comme il y a 20 ans.

Mais que l'on se rassure, nous sommes servis par les deux prochains morceaux : "All Nightmare Long", et "Cyanide". Une claque énorme ! De la patate ? En voici en voilà. Du trash ? A volonté. On a même sur "Cyanide" un bon gros break qui frise avec le progressif, nous rapellant chaleureusement peut être l'un des seuls albums Trash/Prog de l'histoire de la musique : "...And Justice For All". Nous voilà donc rassurés =)

Après cette bonne grosse dose de pêche, on apprécie l'intro cool au piano de la troisième version de "The Unforgiven", où là encore beaucoup de choses changent par rapport aux versions précédentes. On est à nouveau dans le registre rock, qu'on pourrait associer à toute la période des années 90', avec Load et Reload. C'est un morceau que je trouve très beau, avec de belles paroles, une intro au piano qui nous met bien dans l'ambiance, et un solo magnifique (peut être l'un des seuls de l'album, j'y reviendrai plus loin).

Et après ce qu'on pourrait appeler "l'oasis de calme" au beau milieu de l'album, on revient dans le vif du sujet, avec "Judas Kiss", qui vacille entre heavy et trash. Et après... ô surprise, un morceau instrumental ! Un de ceux qui fait bouger la tête toute seule. "Suicide & Redemtion" surprend, car il y avait une vingtaine d'années qu'on avait pas eu de morceau instrumental sur les albums de Metallica. Une autre marque d'un retour aux sources. (A noter que "Suicide & Redemption était le titre originel de l'album). Le morceau se divise en plusieurs parties, tantôt lourdes, tantôt planantes, où Kirk Hammett se promène. On termine sur "My Apocalypse", morceau qui sonne trash, et se rattache au gros de l'album.

Avant de conclure, un petit mot sur les solos de cet album : c'est sans doute l'une de mes rares déceptions du disque. Non pas que je dénigre Kirk Hammet, qui reste un de mes idoles guitaristique, j'ai l'impression qu'il manque quelque chose. Je m'explique : même si ça joue très bien, que le niveau est énorme, j'ai le sentiment qu'il a perdu "la flamme" qu'on pouvait saisir sur les solos de "One", ou de "Master Of Puppets" et qui nous faisait décoller. C'est une impression globale sur l'album que j'ai, et que je souhaitais faire partager.

Maintenant pour finir, j'ai personnellement adoré cet album, malgré quelques déceptions. Je suis ravi de voir que le groupe revient à ses premiers amours et qu'il n'a pas perdu la main (voir ça ici), et j'apprécie également beaucoup les morceaux moins typés trash. C'est pour moi un bon album, qu'on se doit d'avoir sur son PC si on aime Metallica =)

Voilà !
Pierre

GRAND CORPS MALADE - "Enfant De La Ville"



1-Mental 2-Je viens de là 3 - Comme une évidence 4 - 4 saisons 5 - Pères et mères 6 - A la recherche 7 - Le blues de l'instituteur 8 - Rétroviseur 9 - J'écris à l'oral 10 - Enfant de la ville 11 - La nuit 12 - J'ai pas les mots 13 - Avec eux 14 - Underground 15 - L'appartement 16 - Du côté chance


Aaaah… Grand Corps Malade ça vous dit un truc ? Oui un grand avec des béquilles qui a popularisé le… mais oui vous savez ce genre de poésie urbaine… raaaah oui comme du rap mais avec la voix plus en avant… ah oui ça y est le slam ! Que même que vous aviez bien ri sur « Ma Tête mon Cœur et Mes Couilles » et que vous vous êtes senti brillant lorsque vous avez décelé le nid de métaphores perché dans « Les Voyages en Train » ses deux plus grands -et fulgurants- succès.

Et bien vous savez, ce mec après avoir fait un premier album (ouaip, ouaip, 16 titres avec arrangements, featurings et tout le tintouin) et bin le garçon a persisté et en a même réalisé un second il y a de ça déjà quelques années, si, si.

Alors, si le premier opus Midi 20, avait cartonné créant un consensus mérité entre grand public, férus de chanson et aficionados du hip hop ; le deuxième -et dernier- Enfant de la Ville est passé complètement inaperçu… La faute à un style musical trop immature et superficiel pour rencontrer plus qu’une adhésion éclair ?

Non, non et renon car tout d’abord il ne faut pas se méprendre, Grand Corps Malade ne fait pas le slam mais du slam, pas le plus musical, pas le plus intense, pas le premier, pas le plus théâtral, pas le plus hautain, pas le plus engagé, pas le plus habité ni le plus grandiloquent ou le plus passionné mais un slam singulier, avec du cœur, de l’âme et du talent et le monsieur à des choses à dire…

Et, avec ce deuxième effort, notre conteur amplifie son évolution par rapport à la scène slam traditionnelle en ébauchant les contours musicaux avec plus de soin et appuyant les orchestrations quasiment au même niveau que la voix. Celles-ci vont parfois même jusqu’à surpasser les écrits étant pourtant la sève de cet art (« Mental », « Du Côté Chance »).

Une évolution de prime abord un peu déconcertante, car les titres sont désormais investis de plus de groove mais moins poétiques, moins variés rythmiquement, moins riches sémantiquement, l’auteur a plus souvent recours aux refrains alors que ses précédentes compos étaient savamment libres de toutes structures. En outre, certains morceaux alourdissent conséquemment l’ensemble par leur inspiration clichesque, leurs arrangements trop plats ou leurs rimes carrément pauvres (« Comme une Evidence », « 4 Saisons », « J’ai Pas les Mots »).

Pourtant, en dépit du fait que les constructions verbales sont moins ambitieuses et le format des chansons plus éculé quelques jolies pirouettes demeurent : « La Nature je la respecte c’est pour ça quj’écris en vers » ; « C’est un souvenir glacial comme ce soir de décembre où tes espoirs brûlant ont laissé place à des cendres » ; mais surtout « Pères et Mères »… en totalité.

C’est en fait dans un autre sens qu’il faut aujourd'hui percevoir le son de Grand Corps Malade, non dans le génie narratif mais au travers des émotions déployées. Ainsi certaines compos sont empreintes d’une magie et d’une nostalgie indéfinissables mais prégnantes (« Rétroviseur »). Tandis que le reste, par le fruit d’une écoute attentive faisant abstraction d’un début de galette aussi atone qu’une réunion du Sénat suisse, est tout a fait goûtu. Voguant avec caractère entre humour « Underground », « L’Appartement » ; purs bijoux insolites : « La Nuit » ode à la mystérieuses entité nocturne ; textes échevelés, « Pères et Mères » mettant une baffe à tous les concurrents ; poésie brute « J’Ai Pas les Mots » ; slam « old school », sincère et jazzy avec un Oxmo Puccino toujours aussi grisant (« À La Recherche ») ; contestation mélancolique rappelant la verve du premier opus « Le Blues de l’Institueur ».

Cet album fait donc montre d’une évolution réelle traduisant la volonté de GCM de grandir en tant qu’artiste, empruntant autant à la variété qu’au classique populaire. Sans être aussi frais, inventif et indispensable que le premier volet, ce disque est à envisager au-delà des lyrics ; moins percutant, le message est plus serein à l’image de son auteur qui, lorsqu’il tente de s’aligner sur ses précédentes trouvailles sent un peu le réchauffé. En clair, Grand Corps Malade ce n’est plus que du slam…

Demisroussos81

THE BOY WILL DROWN - “Fetish”


1. DeepThroat, 2.Irminsul, 3.Josef Fritzl, 4.Apollo's Lyre, 5.Dead Girls, 6.Dance Like an Epileptic, 7.Barrymore's Pool Party, 8.Akura-Class, 9.Elisabeth Fritzl, 10. Suis La Luna

>>> Myspace Officiel <<<

Dans la lignée se gonflant sans cesse des combos aux noms imprononçables constitués de musiciens qui viennent à peine de voir apparaître leurs premiers poils pubiens voici venir The Boy Will Drown. Profitant du renouveau anglais en termes de metal hardcore allumé impulsé par ses très talentueux confrères d’Architects et Bring Me The Horizon, The Boy Will Drown fonce tambour battant dans les inexpugnables clichés de la vague « metal myspace » : pochette et lyrics gore, titres de chansons hilarants, inspiration de faits divers peu recommandables (Joseph Fritzl était un charmant père de famille ayant séquestré sa fille pendant environ… 24 ans), on fait les cons sur les photos exhibant mèche lissée, écarteurs, t-shirts des groupes les plus bourrins qu’on connaisse (parce qu’on est pas des tafioles), et autres traits de caractères aussi risibles que caricaturaux. Mais voyons plutôt le bon côté de la chose : le combo ne se prend pas au sérieux et, en sus, envoie sauvagement la sauce avec une imprescriptible aisance.

Empruntant la célérité de Braindrill (« Dance Like An Epileptic ») et l’extrémisme technique de Psyopus (les pépites « We Take Out Phycothera » et « Lactating’s Only Funny When It Curdles » extraites de l’EP, « Irminsul »), ça slappe, shredde, sweepe, blaste, fait du tapping, abuse des twins guitars, alterne sans coup férir riffs dissonants et plans syncopés, enchaîne grind, hardcore et death sans transition…

Le batteur est tentaculaire : rapide, précis, puissant, son jeu hystérique et syncopé installe l’assise parfaite, frôlant parfois (rarement) la polyrythmie. La basse, assez présente dans le mix, dynamite les cassures rythmiques ; les guitaristes assènent un déluge de notes avec une rigueur implacable ; tandis que le chanteur fait montre -comme il est coutume dans le genre- d’une affolante maîtrise de la dichotomie des vociférations entre voix hurlée, éructée et gruikée (de façon toutefois moins cinglante que sur leur EP).

Mais le quatuor tire son épingle du jeu lorsqu’il émaille ses compos de sonorités singulières dans un genre pas si débridé que ça, démarche comparable à celle des aventureux War From A Harlots Mouth, comme en attestent le post hardcore suffocant de « Joseph Fritzl », les touchantes incartades plaintives du très bon « Deepthroat », la musique de chambre cloturant « Joseph Fritzl » ainsi que le très intéressant « Suis La Luna » et son final gorgé de nuances très bien intégré.

C’est cette voie que la formation va devoir affiner si elle veut affermir son originalité et briller aussi vivement que ses sources d’inspiration (le vieux Between The Buried And Me et Necrophagist en tête).

Demisroussos81