1. DeepThroat, 2.Irminsul, 3.Josef Fritzl, 4.Apollo's Lyre, 5.Dead Girls, 6.Dance Like an Epileptic, 7.Barrymore's Pool Party, 8.Akura-Class, 9.Elisabeth Fritzl, 10. Suis
Dans la lignée se gonflant sans cesse des combos aux noms imprononçables constitués de musiciens qui viennent à peine de voir apparaître leurs premiers poils pubiens voici venir The Boy Will Drown. Profitant du renouveau anglais en termes de metal hardcore allumé impulsé par ses très talentueux confrères d’Architects et Bring Me The Horizon, The Boy Will Drown fonce tambour battant dans les inexpugnables clichés de la vague « metal myspace » : pochette et lyrics gore, titres de chansons hilarants, inspiration de faits divers peu recommandables (Joseph Fritzl était un charmant père de famille ayant séquestré sa fille pendant environ… 24 ans), on fait les cons sur les photos exhibant mèche lissée, écarteurs, t-shirts des groupes les plus bourrins qu’on connaisse (parce qu’on est pas des tafioles), et autres traits de caractères aussi risibles que caricaturaux. Mais voyons plutôt le bon côté de la chose : le combo ne se prend pas au sérieux et, en sus, envoie sauvagement la sauce avec une imprescriptible aisance.
Empruntant la célérité de Braindrill (« Dance Like An Epileptic ») et l’extrémisme technique de Psyopus (les pépites « We Take Out Phycothera » et « Lactating’s Only Funny When It Curdles » extraites de l’EP, « Irminsul »), ça slappe, shredde, sweepe, blaste, fait du tapping, abuse des twins guitars, alterne sans coup férir riffs dissonants et plans syncopés, enchaîne grind, hardcore et death sans transition…
Le batteur est tentaculaire : rapide, précis, puissant, son jeu hystérique et syncopé installe l’assise parfaite, frôlant parfois (rarement) la polyrythmie. La basse, assez présente dans le mix, dynamite les cassures rythmiques ; les guitaristes assènent un déluge de notes avec une rigueur implacable ; tandis que le chanteur fait montre -comme il est coutume dans le genre- d’une affolante maîtrise de la dichotomie des vociférations entre voix hurlée, éructée et gruikée (de façon toutefois moins cinglante que sur leur EP).
Mais le quatuor tire son épingle du jeu lorsqu’il émaille ses compos de sonorités singulières dans un genre pas si débridé que ça, démarche comparable à celle des aventureux War From A Harlots Mouth, comme en attestent le post hardcore suffocant de « Joseph Fritzl », les touchantes incartades plaintives du très bon « Deepthroat », la musique de chambre cloturant « Joseph Fritzl » ainsi que le très intéressant « Suis
C’est cette voie que la formation va devoir affiner si elle veut affermir son originalité et briller aussi vivement que ses sources d’inspiration (le vieux Between The Buried And Me et Necrophagist en tête).
Demisroussos81
0 comments:
Enregistrer un commentaire