Charlotte Noailles.
NEWS: Il y a 15 ans Kurt Cobain nous quittait (1967 -1994)
Pour cette année 2009 le Rock'N'Tarn a choisi le portrait de Kurt Cobain pour illustrer sa programmation, l'occasion de parler du regretté leader de Nirvana que les médias font revivre à leur façon à coup de reportages et d'articles. Le dessin de l'affiche du tremplin tarnais reprend une photo célèbre du groupe, la même qu'on retrouve sur le coffret collector With The Lights Out, qui est de nouveau dans les bacs depuis le 30 mars pour rendre hommage à l'artiste et son groupe mythique (avec 81 titres et un DVD). Avoir Kurt Cobain en tête d'affiche pour le Rock'N'Tarn, car pour le coup l'expression s'illustre bien, revient ainsi à lui rendre un hommage, et à reconnaître l'influence qu'il a eu dans la musique, et que Nirvana a toujours actuellement. Indémodable, celui qui ne supportait ni la mode ni le succès. Forgive us Kurt, on a pas fini de célébrer ta trombine.
Il y a tout juste une semaine, les médias rappelaient que le 5 avril 1994, Kurt Cobain se suicidait dans sa résidence de Seattle, ville connue comme le lieu de naissance du groupe Nirvana, et plus globalement du grunge. En se tirant une balle dans la tête, Kurt Cobain admettait qu'il ne pouvait plus faire semblant, délivrant à ses fans un message à la fois funèbre et sincère.
Malgré lui, Kurt Cobain était devenu le porte-parole de la génération X avec le morceau Smells like teen spirit, premier titre de "Nevermind", second album du groupe, sorti en 1991.
Que se soit par l'écoute des albums de Nirvana ou par la lecture de son journal, on comprend que le talent de Kurt Cobain provenait d'une source constante d'ambivalences que les médias ont encore tendance à réduire à son état dépressif. La lecture de son Journal permet de suivre le parcours de ce musicien d'anthologie (et pardon si certains considèrent le mot comme exagéré), mais si la détresse qui l'habitait l'a bien conduit à se suicider, on aurait tort de s'en tenir au simple stéréotype du musicien torturé. Son journal contient un tas d'anecdotes de son auteur, des coups de gueule, des lettres, les paroles de quelques morceaux du groupe, ainsi que des prises de position passant par la critique de la branchitude ou autre fadaise de ce genre. Il n'aimait pas l'industrie du disque, il souffrait de dépression, mais au delà de ces idées communément admises, il avait la rage de composer, d'écrire des textes puissants rendant compte de la situation de l'époque et des souffrances d'une génération désabusée, et d'exorciser le mal-être par le biais d'une musique sauvage qui donna le terme grunge.
Vecteur et voix du groupe, Kurt Cobain se pose en enthousiaste déçu. Il y a d'abord les espoirs et l'optimisme des premières années, Je perçois dans notre génération le sentiment universel que tout a déjà été dit et fait. Exacte. Et alors? Ca pourrait être marrant de faire semblant. C'est la première décennie depuis le début des années 40 que deux générations (la vieille école et la nouvelle) aiment la même musique, J'aime rêver qu'un jour la jeunesse de ce monde connaîtra un sentiment de solidarité générationnelle, ou encore Le début des années 90 aura apporté au moins une forme de changement social: le droit pour la jeunesse d'adopter différents styles de musique (et/ou de fringues). Voilà la première génération en mesure d'avoir des affinités avec ses parents. Pourtant, il finira par se jeter dans une spirale infernale mêlant la drogue à la dépression. Trois ans avant son suicide, celui qui écrivait dans la bio du groupe "Safer than heaven, Fuck now, suffer later" ("Plus sûr que le Paradis, Baise maintenant, souffre plus tard") s'est progressivement livré au désespoir, lucide sur la société et certain de l'impuissance de ses textes à changer les choses. A ce moment-là, faire semblant ne l'amuse plus.
En parcourant les pages de son journal, on découvre en parallèle du parcours de Nirvana, ses opinions sur la scène musicale, la politique, l'amour, le punk rock, l'art, le langage, et une foule de réflexions tirées de la vie quotidienne. Devenu culte au fil des albums, Kurt Cobain est toujours célébré, figure maudite d'une musique qui causa son succès et sa perte, chanteur et guitariste d'un groupe élevé en référence, une source d'inspiration à peine voilée de bon nombre de groupes actuels.
Je le cite une nouvelle fois,
La censure est un truc TRES américain, et pourtant Nirvana l'aura détournée, et c'est cette rage qui donna une telle force aux paroles et à la musique du groupe. Autour de moi beaucoup de personnes n'apprécient pas particulièrement Nirvana, mais il n'en représente pas moins un héritage musical reconnu comme ayant changé la musique à jamais.
Kurt Cobain a aussi inspiré l'un des films de Gus Van Sant: "Last Days" avec Michael Pitt dans le rôle titre.
Photo du coffret collector With The Lights Out
Charlotte Noailles.
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