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FEAR FACTORY - Mechanize


01) Mechanize, 02) Industrial Discipline, 03) Fear Campaign, 04) Powershifter, 05) Christploitation, 06) Oxidizer, 07) Controlled Demolition, 08) Designing The Enemy, 09) Metallic Division, 10) Final Exit


Bon OK, je le confesse: j’ai mouillé comme une pucelle à l’annonce du retour aux affaires du gros Dino aux côtés de Burton C.Bell après leurs encourageantes parenthèses (Divine Heresy pour le premier, Ascension Of The Watchers pour le second). Et non, aucune humidité ne s’est échappée de mon iris quand j’ai appris le départ de Raymond Herrara car Gene Hoglan (Death, Strapping Young Lad, et 3022 autres) derrière les futs, c’est un gage d’excellence.
Première écoute : é-nor-me : brutal, précis et laminateur. Burton est limpide dans le clair et ahurissant de puissance dans les éructations ; la batterie poulpe atteint ici son apogée par sa rapidité implacable lors des blasts conjuguée à la richesse du jeu de bras d’Hoglan.
Seconde écoute : c’est le seul des FF où aucun des refrains chantés n’est à jeter… état de fait reflétant plus une prise de risque quasi nulle qu’une inspiration totalement retrouvée. Seules 2 écoutes suffisent en effet à démasquer la vacuité de la livraison en termes d’effort de renouvellement. L’effort est donc parfait dans la forme, gavé de tueries bourrées de classe (« Mechanize », « Powershifter », « Oxidizer ») mais noyées dans des gimmicks que le combo a déjà mille fois éculés. La magnifique « Designing The Enemy », sans concessions mais aventureuse, est une bouffée d’air frais et évoque le très intéressant Archetype.
Au final, seul Dino sort du lot en s’essayant à des riffs purement jouissifs à la limite du black (les refrains de « Fear Campaign » et « Controlled Demolition », et sur LA chanson de l’album « Christploitation »).
Par sa concision Mechanize évite les ratés (le laborieux Transgression doit avoir laissé des séquelles) mais est aussi l’album le plus linéaire d’un groupe bien moins rarement nuancé par le passé. Un prolongement du final « Final Exit » (quoique parfois un peu tiédasse) aurait pu être judicieux…
Je ne veux toutefois pas vous induire en erreur, cet opus est extrêmement réjouissant en termes d’efficacité et de réalisation mais sa linéarité rythmique et sa courte durée risquent de lui faire prendre la poussière après quelques écoutes…
Demisroussos (FLO)