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BETWEEN THE BURIED AND ME - "Selftitled"




1. More of Myself to Kill 2. Arsonist 3. Aspirations 4. What We Have Become 5. Fire for a Dry Mouth 6. Naked by the Computer 7. Use of a Weapon 8. Shevanel Cut a Flip



Aujourd'hui fer de lance du mouvement « deathcore technique qui tâche mais qui n’a pas peur de dévoiler qu’il est capable de sentiments et qu’il aime bien Radiohead et Sigur Rös » depuis le succès de son exceptionnel Colors, Between The Buried And Me fut en fait révélé par l’inégal The Silent Circus et ses quelques morceaux fantastiques, puis aux portes de la reconnaissance suite au chef d’œuvre Alaska. Pourtant le groupe avait réalisé un premier album au début de l’année 2002 malheureusement aujourd'hui complètement oublié et seulement dispo en import (une réédition serait en cours…)… et sur Deezer.

Enregistré entre décembre 2001 et janvier 2002, cet effort initia pourtant un son fichtrement novateur. Alors que le metal extrême mariait encore bien peu les contrastes (Soilwork est au début de son alchimie, Alive Or Just Breathing de Killswitch Engage n’est pas encore sorti… en fait seuls quelques combos tels que Cynic, Opeth, Strapping Young Lad ou Poison The Well se permettent d’introduire des passages tempérés soutenus par du chant clair au sein de leur maelström sonore). Between The Buried And Me débarque donc avec une insolence rare osant faire fi des conventions et combiner death, grind, hardcore (la mosh part meurtrière de « Use Of A Weapon »), heavy (« Aspirations »), black (« Fire For A Dry Mouth ») mais aussi post rock, emo et quelques bribes de jazz (le break « Shevanel Cut A Flip » à 1’15).

Malheureusement, du fait d’un manque de moyens évident, la production a vieilli et se révèle parfois irritante -comme ce son de caisse claire et des toms, encore plus crispant sur les passages joués en deux temps. Toutefois, si vous faites abstraction de ce défaut de forme vous ne pourrez qu’être conquis par cet enchaînement de volupté et d’agression -à condition d’être sensible aux changements abrupts d’atmosphères- servi par une construction apocalyptique et une technique impressionnante : breaks de fou furieux à la teuse, guitares tour à tour lyriques, écrasantes ou chaotiques, basse percutante (bien que trop en retrait, alors que leur dernier opus Colors est un modèle en termes de présence de la cinq cordes), et surtout un Tommy Rogers ahurissant derrière le micro jonglant entre hurlements arrachés, chant caverneux à la limite du gruik et une voix claire emplie d’émotions et absolument subjugante (« Shevanel Cut A Flip » figurant parmi les plus grandes réussites vocales de l’histoire du quintet malgré une instru un peu fade, mais aussi « Aspirations » ou « More Of Myself To Kill » où le falsetto n’est pas loin) avec le soutien épisodique du guitariste-leader-génie Paul Waggoner -à noter que ces deux musiciens sont les seuls à encore faire partie de la formation aujourd'hui, la section rythmique étant aujourd’hui composée des monstrueusement délicats Blake Richardson et Dan Briggs. Enfin, ces parties apaisées sont aussi enrichies de courtes séquences instrumentales typées post rock (« What travaille Have Become », « Naked by the Computer »).
Un déluge, de déchainement, de fraîcheur, de barbarie et de raffinement.

DemisRoussos81

1 comments:

coconut a dit…

Du feu de Dieu!