DARKTRIBE - "Natural Defender"
NEWS: Sortie de l'album "Dans les bras de Morphée"
NEWS: Metal et Hardcore...Le top 5 des sorties 2009
En panne d'idée pour votre pote fada de sons robustes et bien balancés?
En ce qui me concerne l'organe palpitant bat ferme pour ces délicieux line-ups:
Joyeuses Fêtes à tous!
Charlotte Noailles.
HADOUK TRIO - Baldamore
1)-2) Baldamore 3)-4) : Train Bleu des Savanes 5) Hijaz 6)-7) Nnew 8) Tourneblues 9) Dragon de Lune 10) Likembé-Vole 11) Eréboni Solo 12) Parasol Blanc 1 13) Parasol Blanc 2 14) Bal des Oiseaux
Un tourbillon d’émotions, une avalanche de sens. Fermez les yeux, lancez le live d’Hadouk Trio et ouvrez-les -intérieurement.
Vous êtes là, au milieu d’une foule clairsemée mais dont la vigueur à scander votre nom n’a d’égale que la désolation d’un paysage ravagé par les sécheresses chroniques. Et puis le meneur de votre troupe commence à lancer quelques pas qui amorcent votre danse. Complainte silencieuse qui se change en liturgie frénétique impulsée par les congas, la kora et la vibrance de l’ocarina (« Baldamore »). Et sous l’entrée des claviers, la pluie s’annonce… fine… épaisse… torrentielle.
Les terres ingrates, immaculées d’infertilité, vous remercient ; les villageois, étrillés par la rigueur du climat subsaharien se joignent à vos mouvements.
La pluie est si exaltée que vous vous réfugiez au sein d’une forêt luxuriante. Vierge de tous maux humains, vous ne vous lassez pas de contempler la pureté florale de ce lieu verdoyant et apaisé (« Train Bleu des Savanes »)… Le bruit a cessé… c’est le début de votre voyage…
Un caravanier vous vante les trésors engloutis du désert (« Nnew »). Le guide dans votre traversée des monts de Gobie vous conte avec un lyrisme débordant -aidé par les fioles de vodka arborant son attelage- ses plus ardents ébats (« Tourneblues »).
Un lancinant chant d’accouplement vient troubler votre repos sur les rives des terres australes. Vous refermez les yeux et percevez les analogies de ces doléances avec le son du doudouk (« Eréboni Solo »).
A votre lever, vous demeurez sans voix à la vue du premier vol des cacatoès de Leadbeater (« Parasol Blanc »).
Puis plus de son, vous rouvrez vos yeux et les posez sur la pochette : d’Hadouk Trio ou la quintessence des musiques du monde à la française (« Dragon de Lune »). Son chaloupé et jazzy imprimé par 3 divins instrumentistes : Didier Malherbe : doudouk, flûtes, khen, toupies, ocarina ; Steve Shehan : djembé, congas, toms, derbouka, shakers, calebasse, waterphone, daf, hang, handsonic, cymbals, cloches, archets ; Loy Ehrlich : gumbass, hajouj, kora, claviers.
Accompagnés d’invités miraculeux (Malouma Mint Meidah : Chant, Ardine Bachar Khalifé : Riq, Bongos, Nicolas Genest : Trompette).
Une entité féérique dont l’assemblage de poésies traditionnelles et de touches impressionnistes modernes prend toute sa dimension en live.
Compromis exquis entre finesse, groove et apesanteur, cet album est leur meilleur depuis des lustres…
Eveillez vos sens…
« Car Hadouk est un monde par lui-même, fait de racines aériennes et de terres rêvées, un continent imprévu qui pointe entre l’Afrique et l’Orient, un rivage improbable qui s’avance entre jazz et world, une véritable rose des vents qui se dessine sur le portulan des musiques du monde. Bref, Hadouk c’est une cosmologie en soi, avec ses constellations et ses horizons libres, ses lignes de grande transhumance et ses astres de première magnitude ».
(leur site)
Demisroussos81 (FLO)
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Charlotte Noailles.
AMANDA PALMER - "Who Killed Amanda Palmer"
1. Astronaut, 2. Runs In The Family, 3. Ampersand, 4. Leeds United, 5. Blake Says, 6. Strength Through Music, 7. Guitar Hero, 8. Have to Drive, 9. What's the Use of Wondr'in?, 10. Oasis, 11. The Point of It All, 12. Another Year
Il y a des choses qu’on peut difficilement esquiver sur son parcours. En ce point, le Docteur ès zizik que je suis ne saurait faire l’impasse sur Amanda Palmer.
Près de dix ans séparent les premiers pas de la belle de Boston dans son duo punchy des Dresden Dolls du présent album. Amanda Palmer se la joue solo, expérimentant - pour un temps - l’aventure musicale sans cet incroyable mime-batteur qu’est Brad Viglione. Se la joue solo ? Pas exactement mes amis. En effet, si notre reine du clavier s’est lancée dans cette épopée-ci, ce n’est que soutenue par le violoniste et actuel producteur de son album, j’ai nommé l’australien Ben Folds. Mais qu’on ne s’y trompe pas, c’est bien l’album d’Amanda, le violon restera toujours très discret.
Ces petites précisions inscrites, qu’en est-il à proprement parler de Who Killed Amanda Palmer ?
Avant de rentrer dans le détail de l’album et ainsi décortiquer une à une les douze pistes pour cabaret-punk que la demoiselle nous offre, il est une chose qui frappe de suite : Amanda a retrouvé le feu des débuts survoltés des Dresden. Là où sa prime formation faiblissait de CD en CD pour finir sur un mou du genou No, Virginia, nous retrouvons toute la fougue qu’on aime chez elle. Ni ces noires années, ni même sa récente opération des cordes vocales ne semblent plus pouvoir l’affecter. Pour tout admirateur de cette diva du 21ème siècle, c’est une véritable renaissance.
Dans le détail, Amanda nous offre des pièces plus personnelles, n’hésitant pas à ressortir des fonds de tiroir comme sur le calme mais intense Strength through music ou encore nous présenter ses autres amis, comme sur la reprise de What’s the use of wond’rin’ ? avec Annie Clark (de St Vincent, que je vous conseille pour les avoir vu en live l’été passé), ou encore East Bay Ray (des Dead Kennedys)… pour ne citer que mes favoris. Amanda a su s’entourer, pour notre plus grand plaisir, et ce sans que les apparitions des uns comme des autres ne brisent l’harmonie de l’œuvre.
Tout commence par Astronaut, dès la première note claquée dans un cri retenu, toute la véhémence de son être. Un premier couplet posé, un fond très calme violoncellé, au piano muselé, mais Amanda est l’eau qui dort, jouant sur le registre du You snooze you loose cher à Gonzales, elle repart bien vite pour notre transport, et de là, ça ne s’arrête plus. Je la revois encore jouer ça, frappant parfois ses notes avec le coude. Véridique. Et que dire de sa voix, sa voix ! Toujours à un doigt de casser, mais toujours à la note juste, toujours une passion rimant dangereusement avec perfection. Une fois remis, on se le demandera : mais quand piano et violon se sont-ils si bien accommodés dans notre histoire ? Ne cherchez pas, Astronaut, sur ma planète, on appelle ça un tube en puissance. Simplement. Cette mise en bouche ne semble pas avoir entamée notre vaillant duo, qui enchaîne sans transition avec le nerveux Runs in family, au tempo sonnant comme une course contre la montre, en adéquation avec ses paroles. Suivra l’intime Ampersand, qui nous permet de retrouver les ballades au piano côtées des Dresden Dolls. Et Re-boom ! Leeds United vous empêche de vous poser, avec un piano straight qui a enflammé les plus belles heures du cabaret punk. Amanda est aux commandes et elle le prouve, on sort pour une première fois les trompettes, même sur celle-là, où tout se joue finalement aux montées rock de la dame. Pour se remettre, deux chansons travaillant d’avantage sur le sens des paroles que la puissance des mélodies, je ne dévoile rien.
Bon, jusqu’ici, c’était très bien. Nan, vraiment. Très bien.
Mais voici venu Guitar Heroe, le titre qui rend cet album obligatoire, celui que j’ai écouté en boucle durant des nuits et des nuits en me remémorant de ce baiser avec Amanda (cadeau d’anniversaire, eh ouais mon pote !). Qu’est-ce qui s’est passé lorsqu’Amanda a pondu cet hymne ? Si vous n’avez jamais vu à quoi ma muse chérie ressemble, jetez un œil à ce clip en particulier. Décrire toute la puissance de ce morceau est un véritable challenge mais baste ! Rien qu’à la première note saturée, on sent le gros tube du fond des âges venir, comme une prémonition au coup de foudre auriculaire. Puis c’est l’accord magique sur guitare électrique, et après ça, tout peut arriver, et tout arrive ! Un piano qui claque en osmose, la voix d’Amanda comme une injonction à aimer ce qu’elle nous inflige, à la fois puissante, partant dans des montées qu’on lui ignorait encore chez les Dresden, sentimentale, battant au rythme violent de ce qu’est vraiment la vie. On m’accusera de subjectivité ! Je la revendique, et vous mets au défi de rester indifférent à ce crescendo. Voilà !
Vous l’aurez compris, après cette bombe, le reste de l’album importait peu. Très sérieusement, il aurait pu s’arrêter là, je ne lui aurais rien reproché. Tout comme mon article, tiens (mais sentant les ondes tout aussi télépathiques que coercitives de mon rédac chef, je préfère continuer). Ainsi il vous faudra du temps pour remarquer la piste suivante, Learn to drive, très posée, presque a capella, qui plus est. Non, tout ne recommencera que sur le duo pastichant Le Carousel, avec Annie Clarck, tellement l’humour vient s’incruster. Puis bizarrement, là où nul d’humour n’avait jusqu’ici pointé le bout de son petit nez rouge, Oasis, qui, traite de l’avortement chez l’adolescent comme s’il s’agissait d’une comédie musicale. Comme devait s’en défendre plus tard Palmer face aux censures des radios anglaises, il est pourtant difficile de traiter de sujets douloureux (la chanson lui viendrait en partie de sa propre expérience) avec humour, et c’est un vrai tour de force que d’y parvenir. J’en connais une qui aurait été très copine avec notre regretté Desproges. Clip très amusant, ceci dit. Bon, petit Point of it all où Amanda laisse peut-être un peu plus de leste à Ben Folds (quoique).
Et tel un sale Jack-in-the-box, un dernier morceau dévastateur. Guitar Heroe vous à fait vous sentir vivant ? Apprêtez-vous à mourir sur place. Another Year, un crève-cœur, si les paroles ont une quelconque résonance chez vous, ou même si elles n’en n’ont pas. Bienvenue dans la cour des grands joueurs de piano, ce qui force d’ailleurs l’admiration chez Palmer, puisqu’elle n’a jamais appris à lire une partition. En une gamme tout est plié : vous savez que vous n’allez pas repartir indemne. Encore une fois, je ne tiens pas à lever le voile des paroles, si vous ne comprenez pas bien l’anglais, il me semble plus judicieux d’aller voir par vous-même une traduction. Je m’autorise une digression (encore) pour souligner que bien de belles chansons, comme Strange Fruit, prennent un fond dramatiquement percutant lorsque vous savez de quoi elles retournent. Amanda Palmer nous gardait la plus intime pour ce final que je vous déconseille fortement d’écouter en boucle.
Définitivement, l’album qui aura marqué l’année passée, pour votre modeste serviteur.
OK, à titre plus personnel, cet article me voit réintégrer Collective Anthem. Par l’amélioration sensible de mes moyens d’action, me voici définitivement de retour dans la place. Désolé de cette longue absence…
Split - "Tales of Vanity"
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GRAND CORPS MALADE - "Enfant De La Ville"
THE BOY WILL DROWN - “Fetish”
1. DeepThroat, 2.Irminsul, 3.Josef Fritzl, 4.Apollo's Lyre, 5.Dead Girls, 6.Dance Like an Epileptic, 7.Barrymore's Pool Party, 8.Akura-Class, 9.Elisabeth Fritzl, 10. Suis
Dans la lignée se gonflant sans cesse des combos aux noms imprononçables constitués de musiciens qui viennent à peine de voir apparaître leurs premiers poils pubiens voici venir The Boy Will Drown. Profitant du renouveau anglais en termes de metal hardcore allumé impulsé par ses très talentueux confrères d’Architects et Bring Me The Horizon, The Boy Will Drown fonce tambour battant dans les inexpugnables clichés de la vague « metal myspace » : pochette et lyrics gore, titres de chansons hilarants, inspiration de faits divers peu recommandables (Joseph Fritzl était un charmant père de famille ayant séquestré sa fille pendant environ… 24 ans), on fait les cons sur les photos exhibant mèche lissée, écarteurs, t-shirts des groupes les plus bourrins qu’on connaisse (parce qu’on est pas des tafioles), et autres traits de caractères aussi risibles que caricaturaux. Mais voyons plutôt le bon côté de la chose : le combo ne se prend pas au sérieux et, en sus, envoie sauvagement la sauce avec une imprescriptible aisance.
Empruntant la célérité de Braindrill (« Dance Like An Epileptic ») et l’extrémisme technique de Psyopus (les pépites « We Take Out Phycothera » et « Lactating’s Only Funny When It Curdles » extraites de l’EP, « Irminsul »), ça slappe, shredde, sweepe, blaste, fait du tapping, abuse des twins guitars, alterne sans coup férir riffs dissonants et plans syncopés, enchaîne grind, hardcore et death sans transition…
Le batteur est tentaculaire : rapide, précis, puissant, son jeu hystérique et syncopé installe l’assise parfaite, frôlant parfois (rarement) la polyrythmie. La basse, assez présente dans le mix, dynamite les cassures rythmiques ; les guitaristes assènent un déluge de notes avec une rigueur implacable ; tandis que le chanteur fait montre -comme il est coutume dans le genre- d’une affolante maîtrise de la dichotomie des vociférations entre voix hurlée, éructée et gruikée (de façon toutefois moins cinglante que sur leur EP).
Mais le quatuor tire son épingle du jeu lorsqu’il émaille ses compos de sonorités singulières dans un genre pas si débridé que ça, démarche comparable à celle des aventureux War From A Harlots Mouth, comme en attestent le post hardcore suffocant de « Joseph Fritzl », les touchantes incartades plaintives du très bon « Deepthroat », la musique de chambre cloturant « Joseph Fritzl » ainsi que le très intéressant « Suis
C’est cette voie que la formation va devoir affiner si elle veut affermir son originalité et briller aussi vivement que ses sources d’inspiration (le vieux Between The Buried And Me et Necrophagist en tête).
Demisroussos81